Code de référence d’aérodrome (ARC)

Le Code de référence d’aérodrome (ARC) est un système de classification standardisé à l’échelle mondiale, développé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI ), décrit en détail dans Annexe 14, Volume I . L’ARC permet aux aéroports du monde entier de concevoir et d’exploiter leurs infrastructures en adéquation avec les aéronefs qu’ils accueillent, favorisant la sécurité, l’efficacité et la conformité réglementaire.

Structure de l’ARC

L’ARC se compose de deux éléments, chacun reflétant des caractéristiques clés de l’aéronef :

Le numéro de code est déterminé par la longueur de piste de référence de l’aéronef (longueur minimale de piste nécessaire pour le décollage à la masse maximale, au niveau de la mer, dans des conditions standard). La lettre de code est basée sur l’envergure de l’aéronef et l’empattement extérieur de son train principal.

Objectif et portée

• Standardisation : Fournit une référence mondiale pour la conception des aéroports, soutenant l’interopérabilité internationale.
• Sécurité : Garantit que les dimensions et dégagements des aéroports répondent aux besoins du plus grand aéronef régulier.
• Conformité réglementaire : Sert de base aux cadres réglementaires nationaux et internationaux (OACI , EASA , FAA ).
• Efficacité : Guide les planificateurs aéroportuaires pour concevoir des infrastructures économiques et adaptées à l’avenir.

Application

Détermination de l’aéronef de référence

L’ARC d’un aéroport est basé sur le plus grand et le plus exigeant des aéronefs utilisés régulièrement (au moins cinq mouvements programmés par semaine). Cela permet d’adapter les investissements d’infrastructure aux besoins opérationnels.

ARC et conception des infrastructures

La classification ARC détermine les exigences clés de l’infrastructure :

• Largeur et longueur de piste
• Largeur des voies de circulation, dégagements et rayons de braquage
• Dimensions et séparation des postes d’aire de trafic
• Distances de séparation entre pistes, voies de circulation et obstacles
• Surfaces de limitation d’obstacles (OLS)

Exemple :
Un Boeing 737-800 (longueur de piste de référence ~2 000 m, envergure 35,8 m) nécessite un aérodrome de code 4C.

Surfaces de limitation d’obstacles (OLS)

L’ARC définit également l’étendue de l’espace aérien protégé — Surfaces de limitation d’obstacles — garantissant des approches, décollages et manœuvres en toute sécurité. Les aéronefs plus grands nécessitent des OLS plus étendues (Guide OACI OLS ).

Contexte réglementaire

• OACI : L’ARC est défini dans l’Annexe 14 .
• EASA : Les aéroports européens suivent le CS-ADR-DSN .
• FAA : Utilise un code de référence d’aéroport similaire (FAA AC 150/5300-13A ), intégrant la vitesse d’approche et l’envergure.

Scénarios pratiques

• Extension d’aéroport : Le passage à un ARC supérieur (par exemple, de 4E à 4F) nécessite des modifications de l’infrastructure telles qu’un élargissement des pistes et des voies de circulation.
• Opérations mixtes : Certains aéroports disposent de zones construites selon différents ARC, par exemple, un secteur fret en 4F et un terminal régional en 4C.
• Compatibilité : L’utilisation occasionnelle par des aéronefs plus grands peut être autorisée avec des procédures spéciales, mais les opérations régulières exigent une conformité totale.